Bitwarden ou l’entrée par la porte de service (verrouillée)

Intro
Ah, Bitwarden. Le gestionnaire de mots de passe réputé pour sa sécurité. Je m’étais dit : “Soyons modernes, rangeons nos mots de passe dans un coffre-fort numérique.” L’idée était bonne. L’exécution… un peu moins.
L’anecdote
Première embûche : sur mon smartphone Honor, je veux télécharger l’appli. Je passe par Google, j’atterris sur une page officielle… ou presque. Je clique, et paf : Erreur 404. Un mur. Rien. Nulle part, le bouton magique “Télécharger”.
Je persévère. Deux heures plus tard, je découvre qu’il fallait passer par F-Droid, un magasin d’applis libre mais invisible pour les non-initiés. Et encore, à condition de taper l’URL exacte à la main, comme au temps des adresses Minitel.
Finalement, je réussis à installer l’application. Mais là encore, piège : l’écran d’accueil me propose de chercher un compte Google… alors qu’il fallait cliquer tout en haut, dans une petite zone grise, là où se cache l’option de connexion à Bitwarden.
Moralité ? Quand une serrure est bien conçue, on la voit…
Ici, elle était derrière un pot de fleurs numérique.
🔄 Mise à jour – Juillet 2025
Depuis la publication initiale, j’ai tenté une démarche vertueuse : reprendre la main sur la gestion de mes identifiants avec l’outil Bitwarden. L’idée était simple : centraliser mes mots de passe, les sécuriser, et simplifier leur utilisation sur tous mes appareils.
Mais dans l’Absurdie Numérique, rien n’est jamais simple. Voici comment l’affaire s’est déroulée :
🖥️ Phase 1 – PC : l’illusion du contrôle
Sur mon ordinateur, tout commence bien. Je retrouve mes identifiants, j’importe un fichier propre, j’installe l’extension Chrome.
Puis viennent les premières incohérences :
- Remplissages incomplets ou absents,
- Doubles identifiants pour un même site,
- Et cette impression de devoir deviner comment fonctionne un outil censé me libérer de la mémoire.
📱 Phase 2 – iPhone : l’exigence cachée
Sur l’iPhone, l’activation du remplissage automatique demande un doctorat en paramétrage Apple.
- L’accès Bitwarden est sécurisé… mais à un tel point que même moi j’ai du mal à y entrer.
- Notifications, Face ID, raccourcis, codes PIN : chaque action me renvoie à un autre sous-menu.
- Et bien sûr, Bitwarden réclame son mot de passe maître tous les deux jours… sauf quand il oublie qu’il me connaît.
🤖 Phase 3 – Smartphone Honor : le sketch final
Je veux installer Bitwarden sur mon nouveau téléphone Android :
- Site inaccessible depuis F-Droid,
- QR code manquant,
- Application trouvée puis installation bloquée,
- Clavier inactif, bug système, doublon de fenêtres…
🧭 Ma conclusion : je suspends.
Je ne suis ni développeur, ni paranoïaque.
Je voulais juste pouvoir gérer mes accès sereinement sur tous mes appareils.
Aujourd’hui, après plus de 15 heures cumulées de test, recherche, blocage et espoir, je suspends ce système. Pas par caprice, mais pour me préserver.
Bitwarden est un excellent outil, mais il n’est pas pensé pour un usage multiplateforme humainement fluide.
Cette aventure m’a inspiré un deuxième épisode, plus introspectif :
👉 L’assistant qui savait trop – Épisode 2
🧩 À venir : série « Futur de l’informatique »